Gambardella : Les bleuets éliminés

Rien à dire, Rennes était trop fort. C'est en quelques mots la synthèse que nous pouvons effectuer à la sortie de cette demi finale de Coupe Gambardella. Il n'y a pas à rougir d'être battu par plus fort que soit, d'autant que les jeunes Strasbourgeois ont fait preuve de courage et ont eu le mérite d'essayer. Mais très vite, les tribunes du stade champêtre de Thionville, gorgées d'un magnifique soleil printanier, ont compris que la tâche serait très difficile pour les équipiers de Morgan Schneiderlin. Les Rennais, impressionnants physiquement et parfaitement bien en place, se montrent incisifs dans leurs premières offensives. En face, les Strasbourgeois se montrent fébriles et font preuve d'approximations entraînant de nombreuses pertes de balles. L'ouverture du score des Bretons dès la 16e minute est donc on ne peut plus logique. Pour l'anecdote, Yohan Lasimant, le buteur, est facilement un mètre hors jeu au départ de l'action.

Les bleuets, contrairement aux habitudes de leurs glorieux aînés de l'équipe une, ont le mérite de ne pas baisser les bras face à ce coup du sort et la forte impression dégagée par les Bretons. Ils tentent d'inverser le destin et se créent quelques situations chaudes dans la surface Rennaise, mais rien de bien consistant. Difficile de bouger la machine rouge et noir, mais la bonne volonté est là et tout espoir n'est pas mort lorsque la mi-temps est sifflée.

Deuxième période, le Racing pousse de plus en plus fort, mais offre (c'est vraiment le terme adapté) à la 51e un deuxième but aux Rennais. Sommer, le gardien de but du Racing, est l'auteur d'une terrible bourde et relâche un ballon dans les pieds du frangin Le Tallec qui n'a plus qu'à trottiner balle au pied jusqu'à la ligne de but. A 2-0, cela devient mission impossible pour le Racing d'autant que Loïc Damour se fait dans la foulée expulser pour un deuxième carton jaune. Nos joueurs ne lâchent pas l'affaire, mais leur domination est stérile. Pire ils s'offrent aux contres Rennais qui ratent miraculeusement 3 ou 4 occasions de tuer le match définitivement.

En définitive, si on peut regretter les circonstances des buts Rennais (un hors jeu oublié et une énorme erreur individuelle), il faut reconnaître leur supériorité évidente. Leur place au Stade de France est tout ce qu'il y a de méritée. Concernant le Racing, au-delà de l'échec de cette après midi, il convient de saluer le très bon parcours de ces jeunes joueurs qui sont tout de même parvenus à se hisser jusqu'en demi finale de la très convoitée Coupe Gambardella, ce qui est déjà une très belle performance. Au-delà de ce point, il faut souligner la très belle santé du centre de formation Strasbourgeois, vainqueur de la Gambardella en 2006, finaliste en 2003, demi-finaliste en 2008. Des résultats qu'il serait dommage de ne pas pouvoir (vouloir ?) faire fructifier au plus haut niveau. Un vivier de talent dont il serait également dommage de vouloir se passer à l'heure où il se murmure que la direction du club veut donner moins de moyens financiers à la formation...